Le corps (4/5) | Les mauvais usages du corps

Le corps (4/5) | Les mauvais usages du corps

Il existe plusieurs moyens d’offrir notre corps et tous ses membres à la puissance rédemptrice du Dieu qui vit en nous.

L’origine de la misère humaine, c’est lorsque nous prenons la place de Dieu, que nous faisons de nous-même le centre de notre univers. Cela nous mène au culte du corps et à une vie de sensualité (c’est-à-dire d’« amour des sens »). Notre corps devient notre première source de gratification et l’instrument majeur de l’accomplissement de notre volonté.  Chez la plupart d’entre nous, notre vie est dirigée par notre corps. Même les chrétiens engagés n’attribuent souvent qu’une fraction de leur temps à leur croissance spirituelle complète, et sont presque exclusivement consacrés à leur corps pour leur corps. (Attention : cela ne veut pas dire que s’occuper de son corps n’est pas spirituel. C’est quand il devient le centre de l’attention en dépit de tout le reste que les problèmes commencent)

Cessez donc de vous inquiéter de faire de votre corps l’objet de vos inquiétudes. Ne vous tourmentez pas de ce qui peut lui arriver (maladie, aspect repoussant, vieillesse, mort) car vous avez demandé à Dieu de s’en charger. Vous avez décidé que vous remettriez en prière tout ce qui concerne votre corps.

Utilisez votre corps à bon escient. N’en faites pas une source de gratification des sens, ne l’utilisez pas pour dominer ou manipuler les autres. Les plaisirs du corps ne sont, en soi, pas de mauvaises choses, mais lorsqu’ils deviennent une nécessité dont nous dépendons, nous sommes esclaves de ce corps et de ses sentiments. La misère est notre seule issue.

Cesser d’utiliser notre corps pour dominer ou contrôler les autres, c’est aussi ne plus l’utiliser de manière à éveiller des pensées, des sentiments ou des pulsions sexuelles chez l’autre. En agissant de la sorte, il est certain que nous allons à l’encontre de l’industrie de la mode et d’autres segments majeurs de notre économie.

Notre corps ne doit plus être un moyen d’intimidation. Arrêtons le power dressing (choisir un style de vêtement et de coupe de cheveux qui assurent notre autorité), le sarcasme, ainsi que les regards et les remarques qui montrent que l’on « sait ». Si nous avons réellement abandonné notre corps à Dieu, nous n’avons plus besoin de ces artifices.

Lors d’une étude, on a demandé à plusieurs participants de désigner la plus belle femme qu’ils connaissaient ; aucun, et ce sans se consulter au préalable, n’a choisi un canon de la beauté. Au contraire, tous ont cité des femmes plus âgées et plus sages. Toutes les dames mentionnées avaient les cheveux gris ! Ils ont bien ri en appendant qu’ils avaient associé beauté et cheveux gris : si ces derniers n’ont pas la cote dans notre société, ils sont au contraire honorés dans les Ecritures (Proverbes 16.31 ; 20.29).

Entraînement

Choisissez l’un des sujets suivants et écrivez à ce sujet (ou méditez dessus, pendant que vous conduisez par exemple) :

  • Méditer sur le temps que vous passez à paraitre ? Par votre apparence ou votre discours.
  • En quoi serait-il difficile pour vous de ne posséder qu’un seul set de vêtement (ce qui est plus que la moitié de la population mondiale) ?
  • Réfléchissez aux raisons pour lesquelles le fait de vieillir est si négatif dans notre culture. Pourquoi le compliment suprême est-il de paraître dix à vingt ans plus jeune ? Parlez à Dieu de l’importance (ou de la non-importance) de l’apparence extérieure pour vous.  Demandez lui de vous montrer l’importance de l’acquisition de la sagesse avec l’âge.
  • Quelles disciplines de simplicité ou de frugalité d’habillement et d’apparence vous seraient profitables ?

Discipline de Jeune :

Le corps est un élément central dans la vie spirituelle. Il faut en prendre soin et l’utiliser à bon escient. Notre corps, construit par Dieu, connait les mécanismes nécessaires pour se remettre de divers déséquilibres. Bien mangé est important, mais laisser le corps se reposer de l’effort digestif est aussi quelque chose de profitable à intégrer à notre routine hebdomadaire. A trop gaver notre corps (source de gratification) nous ne lui permettons pas de réaliser les routines nécessaires à sa santé. Nous encombrons la machine, nous encrassons la tuyauterie.

Il est important d’apprendre à faire du jeune une discipline régulière. Une routine d’allègement, de purification et de recentrage qui nous apprend à casser les gestes automatiques de gratification rapide et de refuge.

On doit retrouver confiance que le Seigneur a prévu ces mécanismes pour notre bien. Certains en ont plus besoins que d’autres, néanmoins c’est une bonne discipline pour apprendre à être maître de son corps et apprendre à faire confiance à Dieu et les mécanismes qu’il a mis en place.

Pratique :

pour ceux et celles qui sont stables dans leur santé :

Si vous avez sauter 1 repas la semaine passée, cette semaine exercez vous à sauter 2 repas d’affilés (jeune de 24h) et notez si vous voyez des différences dans votre énergie, pensées, émotions le jour même et dans les jours qui suivent.

Si vous avez sauter 2 repas la semaine passée, cette semaine exercez vous à sauter 3 repas d’affilés (jeune de 36h) et notez si vous voyez des différences dans votre énergie, pensées, émotions le jour même et dans les jours qui suivent.

Pour ceux et celles qui font cela pour la première fois, ne vous étonnez pas si vous avez des maux de tête, des nausées ou des petits malaises. Le corps est en train d’épuiser ses réserves de glucose et change progressivement de mode d’alimentation pour aller puiser son énergie dans vos graisses… Pensez à vous brosser les dents pour diminuer l’odeur générée par les corps cétoniques qui sont produit par ce mécanisme. Lorsque vous avez faim, arrêtez vous et renouvelez votre confiance en Dieu. Remerciez le pour tous les mécanismes qu’il a mis en place pour vous maintenir en vie. Commencez à considérer qu’il y a peut-être d’autres sources qui peuvent nous nourrir.

« Pendant ce temps, les disciples le pressaient de manger, disant : Rabbi, mange. Mais il leur dit: J’ai à manger une nourriture que vous ne connaissez pas. » Jean 4.31-32

E. Parodi | Traduction/adaptation/contextualisation d’après Renovation of the Heart in Daily Practice: Experiments in Spiritual Transformation, par Dallas Willard et Jan Johnson, (Colorado Springs, CO: NavPress, 2006). Y.Parodi | Adaptation et ajout dans la section « Entraînement »