Le corps se trouve au centre de la vie spirituelle. Il est comme une énergie potentielle et l’accès à celle-ci est à la fois le but et le souci constant de l’être humain. Et pour libérer l’énergie qui me permettra de démarrer ma voiture, il faut que mon réservoir soit rempli.
C’est donc bien au travers de mon corps que je règne et que je prends mes responsabilités. Dans la vie, j’apprends tout d’abord à gérer mon corps (contrôle de la voix, de mes yeux, de mes membres, etc.). Puis, bien vite, je tente de m’imposer à d’autres personnes, lesquelles peuvent avoir organisé leurs désirs à l’opposé des miens. C’est ainsi que je commence à ressentir des émotions destructrices, telles que la peur, la colère, la convoitise, la jalousie et le ressentiment (Caïn est un bon exemple). Avec le temps, ces émotions peuvent se transformer en hostilité, mépris ou indifférence.
Ce genre d’attitudes me rendent prompt à blesser les autres et s’immiscent rapidement dans mon corps, jusqu’à devenir des réflexes automatiques plus ou moins manifestes. Si je ne fais rien pour y remédier, elles dirigeront le reste de ma vie et infuseront un poison dans ma vie sociale et dans mes relations personnelles.
Les automatismes de notre corps dans des situations spécifiques constituent en grande partie ce que nous appelons notre « caractère » (bon ou mauvais). Ils assujettissent nos réponses et permettent à ceux qui nous observent de choisir la meilleure manière de se comporter avec nous.
Pour l’humain de base naviguant dans des circonstances normales, la vie est dominée par le corps. A l’opposé des enseignements de Jésus, la vie n’est pas plus que la nourriture, ni le corps plus que le vêtement (Matthieu 6.25). L’homme dédie presque tout son temps et son énergie à son corps (apparence, odeur, bien-être) et à la façon de l’utiliser pour répondre aux besoins de son égo (admiration, satisfaction sexuelle, manipulation des autres). Tout cela traduit une perversion du rôle prévu par Dieu, et cela se termine dans la « mort », l’aliénation vis-à-vis de Dieu et la perte de ce dans quoi nous avons investi durant notre passage sur terre (Galates 6.8).
Ce que nous sommes au plus profond de nous-même est trahi par nos actions, par les automatismes de notre corps. Notre posture, nos expressions de visage, nos haussements d’épaules révèlent la condition de notre cœur. Notre corps laisse tout transparaitre.
Le regard que nous portons sur quelque chose est subtil, mais très révélateur. Jésus parle du « regard avec convoitise » (Matthieu 5.28), et un corps qui s’y est habitué ne peut pratiquement pas l’éviter. D’autres, parce que quelque chose les dégoûte, ne peuvent s’empêcher de faire la grimace à la vue de tous ; cela se remarque particulièrement chez les plus jeunes, les plus faibles ou les plus démunis sur l’échelle sociale.
Parfois, nous adoptons un comportement schizophrène. Nous essayons « d’agir comme des chrétiens », mais notre corps nous trahit. Lorsque je ne suis pas avec quelqu’un que j’essaie d’impressionner, combien de temps me faut-il pour hurler ? Qu’est-ce qui déclencherait un geste violent chez moi ?
Entraînement
Comme on l’a vu, le renouvellement de la pensée et des émotions est la première pierre de tout changement. Les pensées et les émotions orientent notre volonté. Notre corps manifeste ce cœur et cette intelligence de notre personne aux autres. C’est notre interface au monde auquel nous sommes connectés (liens sociaux–marque du prochain), pour le meilleur et pour le pire de nos vies (âmes fragmentées / âmes intègres).
Discipline d’étude (quelques fois sur les deux semaines) :
Pour les deux prochaines semaines, relire :
- Matthieu 5.21-48
- Pour chacune des 6 catégories abordées par Jésus dans ce passage, méditez sur la façon dont le corps joue un rôle dans l’expression du caractère profond de l’individu.
- Pour chacune des 6 catégories abordées par Jésus dans ce passage, méditez sur la façon dont le corps joue un rôle dans l’expression du caractère profond de l’individu.
- Romains 12.1-21
- Dans les Ecritures, le culte concerne essentiellement la vie et les activités du temple. Cela est le cas aussi bien dans l’Ancien Testament que dans le Nouveau. Cependant le « temple » est complètement redéfini dans le cadre de la nouvelle alliance. Surtout dans la théologie de Paul, celui-ci est identifié au corps et non plus à une structure urbanistique. A la fois le corps individuel des croyants (sens littéral), mais aussi le corps constitué par les disciples de Jésus, chacun pour sa part (sens figuré). A cet effet, puisque identifié au corps, le temple est devenu à nouveau « portable et dynamique » (réf. tente du désert) et ses expressions se manifestent à plusieurs échelles (individu, famille, groupe de disciples, associations, institutions,…). Ainsi donc, le culte concerne toujours la vie et les activités du temple – corps de Christ – , mais dans la perspective complète de la vie quotidienne des croyants rassemblés au nom du Seigneur et non pas seulement en présence, ou à distance, lors d’un évènement religieux (merci COVID de nous avoir fait comprendre cela). Prenons du temps pour bien le comprendre par cette lecture de Romains 12.1-21…
- En comprenant bien que 2-21 est une vue détaillée de ce que Paul entend par « culte raisonnable » au verset 1. Combien de choses décrites dans ce passage concernent réellement l’évènement religieux hebdomadaire des croyants ?
- Définissez avec vos propres mots ce qu’est un « culte raisonnable », à la lumière de ce passage, à l’échelle de votre vie individuelle et de la vie communautaire.
- Que doit-il se passer au niveau de la dynamique des corps ? (rapport entre les corps des individus).
- Voyez-vous des choses qui sont bien ancrées, automatisées dans votre corps et qui sont profitables pour régner dans cette vie ? Célébrez Dieu pour cela.
- Voyez-vous des choses qui sont bien ancrées, automatisées dans votre corps et qui vous empêchent de régner devraient être crucifiées ?
- Dans les Ecritures, le culte concerne essentiellement la vie et les activités du temple. Cela est le cas aussi bien dans l’Ancien Testament que dans le Nouveau. Cependant le « temple » est complètement redéfini dans le cadre de la nouvelle alliance. Surtout dans la théologie de Paul, celui-ci est identifié au corps et non plus à une structure urbanistique. A la fois le corps individuel des croyants (sens littéral), mais aussi le corps constitué par les disciples de Jésus, chacun pour sa part (sens figuré). A cet effet, puisque identifié au corps, le temple est devenu à nouveau « portable et dynamique » (réf. tente du désert) et ses expressions se manifestent à plusieurs échelles (individu, famille, groupe de disciples, associations, institutions,…). Ainsi donc, le culte concerne toujours la vie et les activités du temple – corps de Christ – , mais dans la perspective complète de la vie quotidienne des croyants rassemblés au nom du Seigneur et non pas seulement en présence, ou à distance, lors d’un évènement religieux (merci COVID de nous avoir fait comprendre cela). Prenons du temps pour bien le comprendre par cette lecture de Romains 12.1-21…
Prière de soumission (chaque matin):
Prions une prière commune pendant les deux prochaines semaines.
Seigneur, toi le Fils, tu as ouvert un chemin nouveau.
En prenant possession d’un corps, tu as pris toute la fragilité de mon humanité.
Dans ce corps, tu as appris l’obéissance, dans la vie et dans la mort.
Ce corps est vraiment mort pour nos péchés, ce corps est vraiment ressuscité, ce corps est vraiment remonté auprès du Père. C’est avec ce corps que tu intercèdes en ma faveur, maintenant.
Montre-moi comment offrir mon corps individuel en sacrifice vivant afin que Dieu règne en moi.
Montre-nous tous comment nous pouvons offrir nos corps comme un culte raisonnable afin que Dieu règne en nous.
Seigneur, fais-moi comprendre qu’avec et depuis ce corps tu nous appelles à régner, et que tu dois d’abord régner sur chacun de nous.
Seigneur, Jésus, que mon corps te soit soumis ; oui, règne en moi !
E. Parodi | Traduction/adaptation/contextualisation d'après Renovation of the Heart in Daily Practice: Experiments in Spiritual Transformation, par Dallas Willard et Jan Johnson, (Colorado Springs, CO: NavPress, 2006).
Y.Parodi | Section "Entraînement"